La culpabilité de se lancer dans l’entrepreneuriat, vraiment ?

14 décembre 2023

J’ai pris un peu de temps avant d’écrire le titre final de cet article. Je savais que je voulais parler de la culpabilité de l’entrepreneur(e) débutant(e), mais je ne savais pas l’issue que j’avais envie de lui donner.

L’entrepreneuriat n’est pas un fleuve tranquille, surtout quand on démarre et qu’on plonge directement dans le vif du sujet. 🙄

Je vous livre ici mes ressentis, mes sensations et mes réflexions quand j’ai décidé de me lancer dans l’entrepreneuriat. Je tiens à préciser que chaque personne ouvrant son entreprise peut très bien le vivre différemment.

Un être unique = une histoire unique, soyons clairs. 😉

Cet article n’engage donc que moi, mais il pourrait répondre à certaines de vos interrogations ou même satisfaire quelques recherches sur l’entrepreneuriat en tant que novice.

D’où vient cette culpabilité de l’entrepreneur(e) ?

Je l’ai tout de suite perçue comme un sentiment étrange, une sensation perturbante.

Pourquoi je culpabilisais, quand je me suis lancée dans mon activité d’entrepreneure ?

Mine de rien, j’ai vite trouvé la réponse.

En effet, en comparaison à mon entourage proche et les standards fixés par la société, je remarquais que j’avais décidé de fonctionner différemment. Bien évidemment, au départ, je me remettais beaucoup en question et je m’en voulais de ne plus avoir ce rythme « commun » et habituel.

Commençons tout d’abord avec mon entourage. J’étais une véritable éponge, j’écoutais tout et tout le monde 😶‍🌫️ :

« Oh, mais, c’est dur de se lancer comme ça ! »

« Je n’aurais pas pu faire ce que tu fais, t’as du courage ! »

« Mais, t’as des sous de côté ? C’est compliqué quand même de se lancer de nos jours. »

« T’as bien réfléchi, t’es sûre de ce que tu fais ? T’es sûre de toi ? »

Face à ces réactions qui me réconfortaient peu, je me suis forcément mise à douter rapidement. C’est encore plus rapide quand on est novice dans cette nouvelle cour de récréation. 😬

En plus, j’avais l’impression que les gens me voyaient comme une personne qui prenait la direction de la fainéantise, du néant, qui se levait à l’heure qu’elle voulait et qui faisait ce qu’elle voulait de ses journées. C’était ma perception et réellement, je n’ai jamais cherché à savoir si elle s’avérait vraie… 😅

Ensuite, il y a les tendances sociétales… 😒 L’art du salariat a été majoritairement mis en avant dans notre monde pour gagner notre vie.

J’ai mis beaucoup de temps avant d’entendre parler de l’entrepreneuriat, de son fonctionnement et de sa réelle valeur ajoutée. Heureusement que certains électrons libres de mon entourage proche ont sauté le pas et m’ont confortée dans mon choix. 🤩

Aussi, il est vrai que le monde, dans lequel nous évoluons, renforce ce souhait de sécurité, avec un CDI et un salaire mensuel à la clé. La sortie de la zone de confort paraît inatteignable.

Face à tout ça, il y a quand même un point positif pour l’entrepreneur(e) qui se lance. C’est qu’on a la liberté de fermer nos oreilles et de filtrer les mouvements négatifs et les sursauts de démotivation, lancés par notre entourage ou notre environnement sociétal.

L’objectif est de nous concentrer sur le développement de notre business et sa progression.

Quand j’avais atteint cette phase, ça n’avait pas l’air comme ça, mais c’était le début d’une nouvelle ère 💪🏽, d’un nouveau tournant de ma vie.

Se rendre coupable d’avoir choisi de se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Quand je me suis dirigée vers cette voie, je savais pourquoi je faisais ce choix. Petite parenthèse, il existe d’ailleurs une multitude raisons qui font qu’on fait cette transition professionnelle.

A ce stade, est-ce que je continuais à ressentir cette culpabilité de m’être lancée dans l’entrepreneuriat ? Bien sûr que oui.

Mais, je commençais à voir les choses autrement.

Quand on étudie de plus près la définition même de l’entrepreneuriat, ça veut dire entreprendre, gérer son propre business, avec ses contraintes horaires, son autonomie dans le travail ainsi que ses temps libres et activités ludiques (dans mon cas, on parle de danse 😃, séances de massage en institut, courses ou shopping).

Ma définition de l’entrepreneuriat 🤓

En ce qui me concerne, entreprendre est une question de valeurs, de mission de vie et d’authenticité. Je recherche du sens et je fais résonner mes envies avec mon activité professionnelle, que j’ai la liberté de construire, déconstruire ou transformer moi-même.

Ça fait du boulot sur la planche tout ça. Alors, vraiment, pourquoi culpabiliser ? 🤷🏽‍♀️

Avec ma transition entrepreneuriale et mes activités librement choisies, j’avais malgré tout l’impression d’être à côté de la plaque, de perdre du temps à faire grandir mon entreprise. J’avais même la sensation d’être en roue libre, sans filet de sécurité (ah la joie de la zone de confort du salariat…).

En pensant de cette manière, je me questionnais déjà alors que je venais de créer mon entreprise :

Je deviendrais déjà ex-entrepreneure et retournerais au salariat à 100% ? 😮

Sûrement pas !

De nature persévérante, il était hors de question de faire machine arrière.

En réalité, quand je me suis lancée, je n’avais aucune idée de ce décalage entre le quotidien de mon entourage et le mien.

Se lever tôt le matin, se doucher, prendre le petit-déjeuner avant de partir au boulot et revenir le soir, avec une journée bien remplie dans les pattes… A quelques détails près, depuis mon lancement, je ne fonctionnais clairement plus comme ça. 😊

C’était peut-être ça justement qui me faisait culpabiliser. Je n’avais plus ce rythme de vie.

J’étais installée à mon bureau, à bosser au chaud ou à l’extérieur en événement, avec mes idées, mes pauses, mes horaires. 💎 Je ne me tournais pas les pouces, bien au contraire.

Mais, comme j’étais à la maison, j’avais cette sensation qu’il fallait que je fasse le ménage, que je prépare le dîner, que je fasse tourner une lessive… Alors, toujours avec mes croyances, dès que je terminais de bosser, j’enchaînais avec la préparation du repas, la mise du couvert pour le dîner, histoire qu’on ne me reproche rien ! 🤦🏽‍♀️

Mais, rien n’y faisait, devenir entrepreneure était ma voie… 😏

Un état d’esprit programmé pour l’entrepreneuriat

Je savais que ça allait être difficile, mais à ce point ?! C’est surtout vrai quand on part de zéro, sans réseau, sans réelle expérience, juste de la théorie.

Start from scratch 🌱

Oui, rappelons-le, je suis issue de l’hôtellerie et des ressources humaines. J’ai construit mon réseau dans l’événementiel depuis le ras du sol, avec 1 ou 2 contacts seulement au démarrage. Mais, avec le temps, mon carnet d’adresses s’est peu à peu étoffé.

Quand on me posait la question « Alors, comment se passe ton activité ? », j’avais quelques fois honte de répondre toujours la même chose 🤭 : « Oh tu sais, je continue ma prospection, j’écris pour mon blog pour me rendre visible et j’ai toujours ce petit projet en cours sur lequel je travaille pour mon 1er client ».

Ohlala, ce nuage gris de culpabilité m’envahissait de nouveau… Mais, dans le fond, je sais que c’est ma mission de vie et je m’y accroche. 😌

Ce va-et-vient de la culpabilité de m’être lancée a duré quelques mois, peut-être 6 à 8 mois.

Mais maintenant, je pense à moi, je pense pour moi (et mes clients 💎), je m’écoute.

Devenir entrepreneur(e) est en fait un juste équilibre entre écoute de soi, travail, repos et activités personnelles. Il s’agit finalement de ne pas se griller et tomber dans le burn out, sous prétexte qu’on culpabilise et qu’on veut absolument montrer à ses proches que ça décolle pour nous.

La danse et mon corps 💞 m’ont enseigné tous ces aspects. Il y a des phases de boulot, de création et de production et il y a des phases de ralentissement et de pause.

Evolution : entrepreneuriat 1 – culpabilité 0

Aujourd’hui, je suis fière de dire que je fais de la prospection de nouveaux clients pour l’organisation d’anniversaires, de fêtes d’entreprise, de réceptions ou de soirées à thème… 🤗

J’alimente aussi mon blog avec des contenus sur l’événementiel, la communication, l’image de marque et l’épanouissement entrepreneurial.

Lorsque je ne travaille pas sur ces sujets, je bosse en priorité pour mes clients.

L’actu du moment 🆕

Tiens, en ce moment, à l’heure où j’écris cet article, je prépare un 40ème anniversaire avec une trentaine d’invités, à 1h30 de Paris. J’écris aussi des articles pour un futur site Internet, spécialisé dans l’événementiel. 🤩

Pour supprimer cette culpabilité et défendre la raison pour laquelle je me suis lancée dans l’entrepreneuriat, je me suis imposée petit à petit auprès de mon environnement.

Ça passe notamment par la communication de la progression de mon activité à mon entourage (chose que je ne faisais pas forcément, étant donné que je n’étais moi-même pas convaincue de la qualité de mes journées 😅).

Si je devais vous donner un conseil, ce serait de parler de votre activité, de vos objectifs et de votre évolution à vos proches. De cette façon, vous leur montrerez que vous êtes confiant(e) et que vous avez potentiellement quelques revenus stables en fin de mois, comme les allocations de chômage ou un emploi à temps partiel.

Non seulement ils vous prendront au sérieux, mais aussi, ils ne vous saboteront pas avec des pensées ou des mots décourageants et défaitistes. 😉 Pensez d’ailleurs à vous protéger de toutes ces médisances. Ils verront de leurs propres yeux que vous travaillez bel et bien et que vous ne tournez pas en rond.

Vous finirez par réussir !

Aujourd’hui, je ne culpabilise plus de me reposer, d’aller en institut pour des massages d’une heure… Au contraire, je planifie avec plaisir ces moments. Même topo pour mes vacances. Je les planifie même avant mes missions d’entrepreneure (merci pour l’idée J&J).

Bon, en fin de compte, devenir entrepreneur(e) et culpabiliser n’a aucun sens. Alors, arrêtons de tourner en bourrique 😵‍💫, remettons les choses à l’endroit et posons-nous ces questions :

🔸Pourquoi je décide de sortir (ou suis sorti(e)) du salariat ?

🔸Est-ce que je me sens mieux dans l’entrepreneuriat ?

🔸C’est quoi ma mission de vie déjà ?

Si vous voulez éviter de redevenir salarié(e) après l’entrepreneuriat, gardez votre implication forte et constante dans votre business. 💪🏽💪🏽

 

A RETENIR :

Le processus vertueux pour répondre à votre culpabilité :

Identifier ce sentiment 👉🏽 se poser, ralentir, s’écouter 👉🏽 prendre le temps d’intégrer et accepter ce sentiment 👉🏽 se rappeler pourquoi on s’est lancé dans l’entrepreneuriat 👉🏽 ancrer son objectif et sa mission de vie dans sa tête.

 

Carine 💫

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